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GM Café : une parenthèse informelle à l’hôpital |
Dans le giron de sa fonction Observatoire, le Céapsy a lancé une action de repérage et de valorisation de pratiques auprès d’un grand nombre d’acteurs du territoire francilien. Dans ce cadre, le GM Café de l’hôpital psychiatrique du Grand Mesnil à Bures-sur-Yvette a été identifié comme proposant un service et une configuration dont le partage semble pouvoir bénéficier à tous.
Une cafétéria thérapeutiqueGM Café est la Cafétéria thérapeutique de l’hôpital psychiatrique du Grand Mesnil à Bures-sur-Yvette. Né d’une collaboration entre le Groupe Hospitalier Nord Essonne (GHNE) et ARCAME (Association créée au sein d’un foyer de vie dans le but de proposer des événements artistique et culturels afin de favoriser les échanges entre les résidents et la cité), ce lieu est destiné à « favoriser l’inclusion sociale des patients et des résidents ».
Un lieu de sociabilisationPour l’hôpital, ce lieu représente un pas vers ses usagers ainsi qu’une ouverture vers le médico-social. Pour les patients et les résidents, le GM Café ouvre une parenthèse de sociabilisation au sein d’un lieu de soins. Enfin, les familles peuvent rencontrer leur proche dans un lieu convivial en dehors des unités. A savoir : le GM café accueille des temps d’échanges à travers des activités mensuelles, telles que des cours de dance, des activités manuelles, des expositions, des concerts...
Un copilotage collaboratifAu comité de pilotage du GM Café, on trouve des représentants d’ARCAME, et du groupe hospitalier, mais aussi un représentant des familles (UNAFAM), des usagers, une élue de la ville de Bures-sur-Yvette et un administrateur de L’ALVE. Quant à la cafétéria, elle est animée et gérée par l’équipe éducative de l’association et par les résidents bénévoles et des bénévoles extérieurs de l’ARCAME (tenue du lieu, gestion des stocks…).
Un lieu exemplaireEn santé mentale, les lieux de soins sont parfois des espaces porteurs de stéréotypes sur l’accueil et la relation. C’est notamment dû au fait que l’hôpital est parfois identifié comme un lieu de coercition. Dans ce contexte, personnels soignants et patients échangent le plus souvent de façon formelle sur des sujets liés aux pathologies. Dans ces relations interpersonnelles, chacun adopte une attitude conforme à son « rôle » (posture de sachant, distance professionnelle, observance…) donnant ainsi à l’hôpital l’image d’une institution plutôt que d’un lieu de vie.
Proposer une alternative à ces jeux de postures soulève des questionnements :
Pour renforcer sa dimension « lieu de vie », l’hôpital psychiatrique du Grand Mesnil à Bures-sur-Yvette a tenu compte de son contexte particulier et des ressources identifiées localement pour bâtir le GM Café. Plusieurs objectifs ont été relevés :
Les professionnels de l’accompagnement en santé mentale partagent de nombreuses problématiques communes. L’originalité du GM Café de l’hôpital psychiatrique du Grand Mesnil inspirera peut-être d’autres établissements…
Octobre 2019 |