Retour sur la lecture de "Vivre avec un trouble de santé mentale"

Mickaël Worms-Ehrminger nous fait parcourir son chemin vers le rétablissement. 

Pour ma part, j'apprenais qu'il vivait avec un trouble psychique. Nous nous sommes rencontrés lors d'un épisode des « Maux bleus » parlant du Céapsy. Je vis moi même avec un trouble psychique stabilisé, et ce livre m'a beaucoup appris sur la connaissance de certains troubles et la souffrance qu'ils engendrent.

Il y a un lien étroit entre le podcast des Maux bleus, qui illustrent souvent les propos de l'auteur, et donne une dimension et des informations précieuses. Il nous fait partager la souffrance profonde de la dépression, les trouble du comportement alimentaire, et l'indissociable souffrance psychique qui l'a suivit pendant de nombreuses années, avec un risque pour sa vie. 

Bien que vivant avec un trouble de santé mentale, il a pu aller au bout d'un cursus universitaire exigeant, et exercer la profession de chercheur. Mickaël explique la survenue des signes et des symptômes, ainsi que la réaction de son entourage. 

Puis il décrit un déclic, « un déclic finalement venu de moi ». Ce sont des thèmes précieux pour un médiateur de santé pair, au contact des personnes concernées, et devant souvent aborder ce sujet de la prise de conscience des troubles avec ses pairs. Pour lui, c'est la fin de l'errance et le début du diagnostic. Il n'oublie pas de décrire, de parler des médicaments de la psychiatrie, souvent critiqués, mais qui peuvent sauver des vies, sans oublier d'aborder les psychothérapies, l'alliance thérapeutique, les TCC ou la psychoéducation qui permettent de faire avancer les patients atteints de troubles psychiques sévères.

Enfin, il aborde un thème cher à tout MSP, le rétablissement en santé mentale. Le rétablissement est ici décrit comme un cercle vertueux, qui permet in fine « de vivre en société, de manière autonome, être en couple et occuper un emploi ». Oui, c'est un thème important pour un MSP, qui est chargé d'expliquer ce concept et de communiquer l'espoir du rétablissement à des personnes souvent très impactées par la maladie. Cela consiste à vivre avec ses symptômes, c'est un parcours, un cheminement qui vise à la reconstruction en tant que personne. C'est accepter que le rétablissement expérientiel est aussi important que le rétablissement clinique ; l'expérience du patient, son vécu, sont des concepts centraux, pouvant apporter énormément à la relation thérapeutique. 

Il évoque la pair-aidance, qui « consiste en la relation entre deux personnes concernées, directement ou indirectement, par un trouble psychique, afin de soutenir celle qui en a le plus besoin ». Cela perm

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Sources : merci à Nicolas Mani, pair-aidant professionnel au Céapsy, pour sa contribution.

Septembre 2023