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la licence « MSP » de Paris XIII |
Pour présenter la licence générale en Sciences Sanitaire et Sociale parcours Médiateur de Santé-Pair dispensée par l’université Paris XIII, nous avons interviewé Bérénice Staedel, chargée de mission Programmes Médiateurs de Santé-Pairs - QualityRights OMS du CCOMS* à l'origine de cette licence.
Pourquoi le CCOMS a-t-il décidé de mettre en place la formation MSP ?Dès 2010, grâce à notre rayonnement international, nous avons identifié l’essor de la fonction de Médiateur de Santé-Pair, particulièrement dans les pays anglo-saxons et les pays du nord. Nous avons observé l’impact positif des MSP sur les pratiques en psychiatrie et leur apport vis-à-vis des personnes en souffrance psychique. Quelles sont les modalités d’accès à cette licence ?La formation est délivrée par l’université Paris XIII, à Bobigny. Elle n’est ouverte qu’à des personnes déjà en poste et dont l’équipe est partie prenante pour être elle-même accompagnée par le CCOMS pour la création du poste de MSP – j’examine aussi quelques candidature spontanées. La formation dure un an, avec une alternance de cours (une semaine par mois) et de travail en poste. Pour candidater, il faut détenir un Bac +2 ou, ou procéder à une validation des acquis. Quels retours avez-vous des étudiants sur la formation ?Pendant leur formation, les étudiants nous disent qu’ils ressentent l’exigence de l’enseignement. Cela tient principalement aux nombreuses productions écrites à rendre et aux périodes de stress qui précèdent les examens. Cette « exigence » participe à une meilleure légitimité des futurs MSP, elle contribue également à rassurer les équipes d’accompagnement. A postériori, les étudiants sont très satisfaits de l’enseignement, notamment par ce qu’il appréhende bien la question de l’intégration dans les établissements. Sur 35 étudiants diplômés en 2018, 30 sont toujours en poste actuellement !
Quelles sont les plus-value de la formation proposée par le CCOMS ?
D’abord, précisons que notre formation est conçue en vue de la meilleure intégration possible des diplômés dans leur nouvel univers professionnel. Pourriez-vous nous indiquer deux points de vigilance vis-à-vis de l’intégration des MSP et nous proposer deux leviers d’amélioration ?Dans la perspective de déploiement et de consolidation du travail pair, le CCOMS n’était pas en mesure de maintenir le lien avec l’ensemble des étudiants des promotions antérieures, or il s’avère que les MSP ont besoin de temps de rencontre pour enrichir leurs pratiques et discuter de leurs difficultés. Pour permettre ces échanges dans le meilleures conditions de liberté de parole, le CCOMS a sollicité le Céapsy, afin qu’il offre un lieu-ressource neutre pour les échanges entre MSP franciliens.
* Le CCOMS, Centre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de la Santé pour la recherche et la formation en santé mentale, est installé dans un EPSM (Etablissement Public de Santé Mentale) labellisé « Centre collaborateur » par l’OMS, déployé dans la métropole Lilloise. Il est composé d’une équipe de 25 personnes, ainsi que d’un réseau de personnes qualifiées et d’un conseil scientifique consultatif. Il est l’un des 800 centres dans le monde à mener des activités de soutien en faveur de l’OMS.
Pour en savoir plus sur le CCOMS et la Licence générale « science sanitaire et sociale-parcours MSP »
Octobre 2020 |